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Studios Kabako

« Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il

y a Kabako que Kabako devient Kabako. »

FAUSTIN LINYEKULA

« Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il y a Kabako que Kabako devient Kabako. »

FAUSTIN LINYEKULA

LES STUDIOS KABAKO

AUJOURD'HUI

Lieu d’apprentissage, de création, de recherche résolument multidisciplinaire, les Studios Kabako accompagnent tous ceux qui ont des histoires à raconter, que ce soit par les mots, les mouvements, les sons, et/ou les images. De jeunes artistes du Congo, et plus largement du continent, mais aussi ceux qui les entourent, dans la production ou la technique.

 

Lieu citoyen profondément ancré localement, les Studios Kabako participent activement à une réflexion sur la ville et les communautés, en particulier celle de Lubunga, où sont développés de nombreux programmes éducatifs auprès des jeunes. Énergies, eau potable, constructions durables, déforestation sont autant de thèmes abordés à travers réflexions et actions concrètes.

 

Lieu ouvert sur le monde, les Studios Kabako accueillent de nombreux artistes internationaux en résidence ou pour animer des formations et développent des partenariats avec d’autres structures sur le continent ou en Europe.

Faustin Linyekula

EN QUELQUES DATES

L'EQUIPE

Virginie Dupray

DIRECTRICE EXÉCUTIVE

Marie Lituandele

 ENTRETIEN


Pierrot Linyekula & Jean Baibo

GARDIENNAGE

Il y a 20 ans naissait à Kinshasa les Studios Kabako, fondés par Faustin Linyekula.

Mais l’histoire débute bien avant…

Tout commence à Kisangani avec une bande d’amis férus de théâtre, emmenés par un grand frère, surnommé Kabako du nom d’un personnage de théâtre qu’il avait si bien incarné que l’on ne le surnommait plus qu’ainsi, Kabako.  

 

En 1993, Faustin quitte un pays de fin de règne, celui de Mobutu, et de début de chaos et s’installe à Nairobi, le seul pays stable et accessible avec les quelques dizaines de dollars qu’il a en poche. Kabako tente de le rejoindre, mais la vie en décide autrement… Il meurt en octobre 1994 dans un petit village à la frontière de l’Ouganda d’une maladie si anachronique en cette fin de vingtième siècle qu’elle n’ose plus guère dire son nom, la peste… Faustin en fera des années plus tard une pièce The dialogue Series: iii. Dinozord. Naît dès lors cette idée un peu folle d’une aventure, d’un voyage qui porterait ce nom, ce souffle, Kabako…  

Les années 90 se ponctuent pour Faustin d’allers et retours entre l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya. En 1997, il fonde avec Opiyo Okach et Afrah Tenambergen la première compagnie de danse contemporaine au Kenya, la compagnie Gàara. Leur première création, Cleansing, exploration des symboliques du nettoyage et de la purification, est primée aux Rencontres chorégraphiques africaines de Luanda en 1998. Malgré le succès, Faustin quittera la compagnie quelques mois plus tard pour reprendre la route entre la France, l’Afrique du Sud, la Réunion et la Slovénie. Accueilli au Festival Tanzwochen de Vienne en 2000, il présente Tales off the Mud Wall en collaboration avec le chorégraphe sud-africain Gregory Maqoma.

Mais très vite, Faustin s’aperçoit que les histoires qui le mettent en mouvement ne sont pas des histoires d’exil. En juin 2001 s’impose le retour au Zaïre devenu République Démocratique du Congo, déchiré par plusieurs années de conflits meurtriers, le séjour de quelques semaines pour un atelier devient un choix de vie. Faustin met sur pied avec quatre compagnons, Papy Ebotani, Madrice Imbujo, Djodjo Kazadi, Edwige Makanzu, et Marie-Louise Bibish Mumbu les Studios Kabako, structure pour la danse et le théâtre visuel, « un lieu où l’on travaille, où toujours on cherche et où parfois l’on trouve, un lieu où l’on doute mais où certains soirs s’impose une certitude ».

En 2003 le rejoint dans cette aventure Virginie Dupray qui assurera la direction exécutive du projet.

Commence alors une longue réflexion sur l’histoire et une mémoire collective sans cesse malmenée, bousculée, détournée par des dirigeants en mal de légitimité, incapables de penser le futur, mais aguerris à l’art délicat du passe-passe et de la substitution.

 

Faustin crée Spectacularly Empty, carnet un rien désespéré d’un retour au pays natal… Suivent Triptyque sans titre (2002), Spectacularly Empty II (2003), recréation pour boîte noire de la pièce de 2001, Radio Okapi (2003-04), performance mêlant radio en direct et artistes invités, chaque soir différents, puis deux pièces invitées au Festival d’Avignon 2007 (qui accueille pour la première fois un auteur d’Afrique subsaharienne) : Le Festival des mensonges (2005-06), veillée autour de la petite et de la grande histoire du Congo et The Dialogue Series: iii. Dinozord (2006) qu’il revisitera en 2012 avec Sur les traces de Dinozord.

En 2009, il met en scène pour la Comédie Française (Studio Théâtre) et le Théâtre de Gennevilliers Bérénice de Jean Racine. Une matière qui sert de départ à Pour en finir avec Bérénice qui sera présentée en 2010 aux Carmes à Avignon. La même année, il présente au Kunstenfestivaldesarts de more more more… futur. Opéra rock-ndombolo, la pièce fera jusqu’en 2017 le tour du monde et remportera en 2012 le Bessie Award de la meilleure composition musicale.

En 2011, Faustin crée son premier solo, Le Cargo, sur les chemins de l’enfance près de son père instituteur à Obilo. La pièce qui s’adapte à de multiples espaces et configurations, tournera sans cesse jusqu’en 2018. Ce premier voyage intimiste se poursuivra en 2017 avec Banataba, en duo avec la danseuse sud-africaine Moya Michael, sur l’invitation du Metropolitan Museum à New York.

En 2013, Faustin présente Drums & Digging au festival d’Avignon, les années suivantes marqueront une certaine pause dans ses créations scéniques, on citera en 2014 un solo pour Moya Michael et Statue of Loss, hommage aux soldats congolais de la première guerre mondiale.

En 2018-2019, retour sur la scène avec trois créations en quelques mois : Not Another Diva… avec Hlengiwe Lushaba, Congo, adaptation du texte éponyme d’Éric Vuillard, et Histoire(s) du théâtre II, à l’invitation de Milo Rau.

Parmi les autres collaborations, on citera un solo avec Raimund Hoghe Sans-titre en 2009, une création pour le Ballet de Lorraine (La Création du monde 1923-2012), des collaborations avec CNB - Ballet National du Portugal (2016) ou avec ICK et le Ballet de Marseille (2017).

Faustin a aussi imaginé des performances pour des musées : le MOMA à New York (2012), le MUCEM à Marseille (2016), le Metropolitan Museum (2017), le Musée Royal pour l’Afrique centrale à Tervuren (2018) ou en mars 2020 la Tate Modern à Londres.

Mais les créations pour la scène et les tournées ne sauraient exister sans le travail à Kisangani, où Faustin choisit de retourner et d’installer les Studios Kabako en 2006.

C’est à Kisangani que s’inventent et se construisent désormais toutes les créations de Faustin, mais aussi des artistes associés, car il s’agit plus que jamais de créer un espace de partage et de dialogue ouverts à d’autres artistes du Congo et d’ailleurs. De la formation à la production et à la diffusion, ces artistes bénéficient d’un accompagnement sur le long terme, tant artistique qu’administratif et technique.

C’est à Kisangani aussi, et particulièrement dans la commune de Lubunga, que se met en place une réflexion, au cœur du projet, sur l’inscription d’une démarche artistique à l’échelle d’un territoire. Ou comment parler à une ville de sa partie la plus fragile ? Et comment agir localement pour changer à son échelle son territoire ? Sont convoquées les questions de développement durable, d’énergie, d’accès à l’eau potable, d’environnement, toujours en dialogue avec les communautés et plus particulièrement les jeunes générations.

C’est à Kisangani, que face à une scène musicale très riche née dans les années 90, les Studios Kabako s’ouvrent à la musique avec un studio professionnel d’enregistrement et au cinéma.

Faustin se forme en son, il mixera des artistes tels que Flamme Kapaya, Pasnas ou Hlengiwe Lushaba.

Grâce au grand prix de la Fondation Prince Claus en 2007, puis du Currystone en 2014, les Studios Kabako s’équipent en matériel son, lumière et vidéo et investissent les différents quartiers de la ville avec concerts et performances.

 

Si le film et l’image étaient déjà présents dans de nombreuses créations, c’est vraiment en 2017 que Faustin décide d’aborder de front le cinéma. En 2018, il lance le programme Lubunga Files, avec l’appui de la fondation Open Society qui lui permet de former sur deux ans une équipe de jeunes de Kisangani, et plus particulièrement de la commune de Lubunga, au son et à l’image. Il filme avec eux plusieurs projets collectifs et tourne en 2019 son premier moyen métrage, Numéro 48 (titre de travail), actuellement en post-production. Il vient aussi de monter Lettres du continent, film témoignage de 21 artistes et collectifs du continent au temps de Covid, imaginé avec Virginie Dupray et produit par les Studios Kabako.

Pédagogue, Faustin se consacre également au mentorat de plus jeunes artistes, tout en enseignant régulièrement en Afrique, aux États-Unis (University of New York, UCLA, University of the Arts Philadelphie, University of Florida Gainesville, University of Arizona Tempe…) et en Europe (Parts, Centre national de danse, CNDC Angers, Impulstanz…).

Isaac Yenga

ADMINISTRATEUR ADJOINT

Jonathan Adnan

ASSISTANT DE PRODUCTION

Antoine Tokanwa Neka

DIRECTEUR TECHNIQUE

Yafali Elongo

RÉGISSEUR

Faustin Linyekula

EN QUELQUES DATES

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