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Studios Kabako

DINOZORD : THE DIALOGUE SERIES

À KISANGANI

par Virginie Dupray

2006, un an après une nuit de rêve et de tempête, s’impose le retour (l’aller pour moi) à Kisangani…

Une maison en terre se construit non loin du fleuve, une pièce s’invente dans la salle polyvalente du complexe scolaire Athénée : The Dialogue Series : iii. Dinozord.

Une scène grossière occupe d’un côté la largeur de la salle, une famille entière de fonctionnaires, casés là par le ministère des Sports et de la Jeunesse en un provisoire qui s’éternise, vit sous la scène.

À travers les planches, on peut apercevoir une chambre, le lit des parents sur lequel tombe une pluie de poussière lorsque les interprètes dansent sur scène. Parfois, c’est la radio de l’autre chambre qui se mêle au Requiem de Mozart.

Comme toujours à Kisangani, la vie quotidienne rejoint la scène, se négocient... [+]

photo : Studios Kabako

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

2006
2004

KIN-ADDIS

INVESTIR UN TERRITOIRE URBAIN

par Sylvain Prunenec*

Investir un territoire, c’est le nommer, par une danse, une couleur, donc l’identifier, pouvoir le cerner, c’est-à-dire le mesurer, ce qui permet d’en sortir, de s’en échapper et d’aller visiter les territoires des autres.
Comment ainsi inventer avec le corps de nouvelles unités de mesure à l’égal des premières mesures inventées par les hommes : le pas, le pouce, la coudée ? Lors de cette première résidence à Kinshasa, on s’est amusé à imaginer d’autres unités : le crachat, porter quelqu’un sur son dos, l’appel – pour pouvoir communiquer dans cet espace très vaste, nous devons crier nos noms, l’appel devient ainsi une façon de mesurer le territoire…
Les notions de territoires sont étroitement liées dans le travail de Faustin à la mémoire, nous avons donc trouvé... [+]

 

* Sylvain Prunenec est chorégraphe et danseur, directeur artistique de l’association du 48.

photo : Studios Kabako

En savoir plus Kin-Addis

EN 2021

LES STUDIOS KABAKO

ONT 20 ANS !

2014

FANFARES FUNÉRAILLES

PARADE AU BORD DES MONDES…

par Virginie Dupray

Juillet 2014, une route poudreuse de Lubunga, l’une des six communes de Kisangani, un milieu d’après-midi… Le soleil tape, les fronts suent, un groupe apparaît au loin, des mamans à pied, une bassine sur la tête, des taxis motos et vélos désœuvrés, des enfants de tous les âges…

Une route poudreuse d’où monte le son d’une fanfare, pas une fanfare rutilante et victorieuse, non plutôt un son cabossé aux cuivres éteints et rafistolés, où se glissent ça et là quelques fausses notes, de ces fanfares que l’on convie au Congo aux mariages et aux enterrements, de celles qui rythment la vie des gens et leurs prières, fragiles et belles comme l’espérance tenace d’un peuple à qui l’on a tout fait… [+]

photo : Virginie Dupray

Direction artistique : Papy Ebotani… [+]

2013

MAPPING LUBUNGA

CARTOGRAPHIE D'UN TERRITOIRE

par Bärbel Müller*

J’ai rencontré Faustin en 2006 à Vienne. Nous avions alors discuté de sa perception de l’espace, de sa relation au temps dans ses créations, de la signification de différents concepts spatiaux dans sa langue natale, le swahili, et en lingala, une autre langue du Congo, mais aussi de sa vision d’un réseau de plusieurs centres culturels à Kisangani. Quelques années avant, j’avais imaginé un projet pour Kumasi au Ghana autour de l’idée de créer des espaces communaux disséminés dans la ville tels des points d’acupuncture, reliés les uns aux autres par des traces invisibles. Et c’est sur cet intérêt partagé pour... [+]

 

*Bärbel Müller est architecte basée à Vienne en Autriche et développant de multiples projets au Ghana. Elle est professeur associée à l’institut d’architecture (IoA) de l’université des arts appliqués de Vienne.

photo : Jürgen Strohmayer

En savoir plus Mapping Lubunga

2016

LE CARGO

À MOINHA DA JUVENTUDE / AMADORA

par Gaël Teicher*

Il ne faut jamais croire Faustin Linyekula.

S’il vous dit qu’il ne va pas vous raconter d’histoire, attendez-vous à mille et un contes inouïs.

Voilà d’ailleurs la première bonne raison de ne jamais croire Faustin. La première, parce qu’elle vient avant les autres, tout à fait littéralement : « au début ».

Chez Faustin, « au début est le verbe », sans doute, mais invariablement le même :

«  Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il y a Kabako que Kabako devient Kabako. » Doit-on le croire ?  C’est une seconde raison à garder à l’esprit. Doit-on croire Faustin, quand ces mots-mêmes, « Je suis Kabako », ne sont pas les siens, mais ceux d’un écrivain ivoirien ? À moins que ce ne soient, justement, ceux de Kabako, personnage tout à fait... [+]

*Gaël Teicher est éditeur (les éditions de l’œil), producteur et distributeur (La Traverse) et président des Studios Kabako France.

photo : DR

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

2017

MORE MORE MORE... FUTURE

À BOGOTA

par Virginie Dupray

Ça y est, ça va commencer…

Ou plutôt l’aventure a commencé des mois avant, avec les multiples tentatives d’obtention de visas pour des artistes congolais basés à Kisangani ou Kinshasa, à des milliers de kilomètres à la ronde du premier poste consulaire colombien…

Puis vint le voyage, plus d’une trentaine d’heures depuis Kinshasa, via Johannesburg, où l’un des artistes, Patient, pour des raisons non encore élucidées, rate sa connexion (il arrivera deux jours plus tard), et le Brésil, soit trois visas pour le prix d’un (visas de transit sud-africain et brésilien, en plus du précieux visa colombien finalement obtenu à Paris).

Enfin, l’arrivée à Bogota, ville chaos, ville magique entre montagne et forêts, à l’invitation du festival Experimenta / Sur et du Mapa Teatro.

Nourrie des histoires de cartels et de violence, l’équipe kinoise… [+]

photo : Agathe Poupeney

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

2009

BÉRÉNICE

UNE ÉTRANGÈRE A LA

COMÉDIE-FRANÇAISE

par Faustin Linyekula

Le fait d'être étranger, aux autres et à soi, est au cœur de Bérénice. L’héroïne, Bérénice, incarne l'exclusion même, du fait de son identité étrangère. Et malgré l'amour, malgré la force d'une histoire commune, Bérénice reste une immigrante au cœur d'un conflit où les intérêts prennent le pas sur les sentiments. Qu'un homme, Shahrokh Moskhin Ghalam, d'origine perse, joue le rôle d'une femme, Bérénice, qu'une femme, Céline Samie, porte celui d'Antiochus ou que le premier comédien noir jamais entré à la Comédie-Française, Bakary Sangaré, devienne Titus, futur empereur de Rome, me permet de déplacer la question du rôle, de l'incarnation vers celle de la prise en charge d'une partition. Comment ainsi confronter le corps dansant et romantique de Shah à une Bérénice masculine, presque virile dans ses décisions - c'est elle qui, alors même que... [+]

photo : Agathe Poupeney

Direction artistique et mise-en-scène : Faustin Linyekula... [+]

EN 2021,

LES STUDIOS KABAKO

ONT 20 ANS !

2004

KIN-ADDIS

INVESTIR UN TERRITOIRE URBAIN

par Sylvain Prunenec*

Investir un territoire, c’est le nommer, par une danse, une couleur, donc l’identifier, pouvoir le cerner, c’est-à-dire le mesurer, ce qui permet d’en sortir, de s’en échapper et d’aller visiter les territoires des autres.
Comment ainsi inventer avec le corps de nouvelles unités de mesure à l’égal des premières mesures inventées par les hommes : le pas, le pouce, la coudée ? Lors de cette première résidence à Kinshasa, on s’est amusé à imaginer d’autres unités : le crachat, porter quelqu’un sur son dos, l’appel – pour pouvoir communiquer dans cet espace très vaste, nous devons crier nos noms, l’appel devient ainsi une façon de mesurer le territoire…
Les notions de territoires sont étroitement liées dans le travail de Faustin à la mémoire, nous avons donc trouvé... [+]

 

* Sylvain Prunenec est chorégraphe et danseur, directeur artistique de l’association du 48.

photo : Studios Kabako

En savoir plus Kin-Addis

DINOZORD : THE DIALOGUE SERIES

À KISANGANI

par Virginie Dupray

2006, un an après une nuit de rêve et de tempête, s’impose le retour (l’aller pour moi) à Kisangani…

Une maison en terre se construit non loin du fleuve, une pièce s’invente dans la salle polyvalente du complexe scolaire Athénée : The Dialogue Series : iii. Dinozord.

Une scène grossière occupe d’un côté la largeur de la salle, une famille entière de fonctionnaires, casés là par le ministère des Sports et de la Jeunesse en un provisoire qui s’éternise, vit sous la scène.

À travers les planches, on peut apercevoir une chambre, le lit des parents sur lequel tombe une pluie de poussière lorsque les interprètes dansent sur scène. Parfois, c’est la radio de l’autre chambre qui se mêle au Requiem de Mozart.

Comme toujours à Kisangani, la vie quotidienne rejoint la scène, se négocient... [+]

photo : Studios Kabako

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

2006

FANFARES FUNÉRAILLES

PARADE AU BORD DES MONDES…

par Virginie Dupray

Juillet 2014, une route poudreuse de Lubunga, l’une des six communes de Kisangani, un milieu d’après-midi… Le soleil tape, les fronts suent, un groupe apparaît au loin, des mamans à pied, une bassine sur la tête, des taxis motos et vélos désœuvrés, des enfants de tous les âges…

Une route poudreuse d’où monte le son d’une fanfare, pas une fanfare rutilante et victorieuse, non plutôt un son cabossé aux cuivres éteints et rafistolés, où se glissent ça et là quelques fausses notes, de ces fanfares que l’on convie au Congo aux mariages et aux enterrements, de celles qui rythment la vie des gens et leurs prières, fragiles et belles comme l’espérance tenace d’un peuple à qui l’on a tout fait… [+]

photo : Virginie Dupray

Direction artistique : Papy Ebotani… [+]

2014
2016

LE CARGO

À MOINHA DA JUVENTUDE / AMADORA

par Gaël Teicher*

Il ne faut jamais croire Faustin Linyekula.

S’il vous dit qu’il ne va pas vous raconter d’histoire, attendez-vous à mille et un contes inouïs.

Voilà d’ailleurs la première bonne raison de ne jamais croire Faustin. La première, parce qu’elle vient avant les autres, tout à fait littéralement : « au début ».

Chez Faustin, « au début est le verbe », sans doute, mais invariablement le même :

«  Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il y a Kabako que Kabako devient Kabako. » Doit-on le croire ?  C’est une seconde raison à garder à l’esprit. Doit-on croire Faustin, quand ces mots-mêmes, « Je suis Kabako », ne sont pas les siens, mais ceux d’un écrivain ivoirien ? À moins que ce ne soient, justement, ceux de Kabako, personnage tout à fait... [+]

*Gaël Teicher est éditeur (les éditions de l’œil), producteur et distributeur (La Traverse) et président des Studios Kabako France.

photo : DR

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

2017

MORE MORE MORE... FUTURE

À BOGOTA

par Virginie Dupray

Ça y est, ça va commencer…

Ou plutôt l’aventure a commencé des mois avant, avec les multiples tentatives d’obtention de visas pour des artistes congolais basés à Kisangani ou Kinshasa, à des milliers de kilomètres à la ronde du premier poste consulaire colombien…

Puis vint le voyage, plus d’une trentaine d’heures depuis Kinshasa, via Johannesburg, où l’un des artistes, Patient, pour des raisons non encore élucidées, rate sa connexion (il arrivera deux jours plus tard), et le Brésil, soit trois visas pour le prix d’un (visas de transit sud-africain et brésilien, en plus du précieux visa colombien finalement obtenu à Paris).

Enfin, l’arrivée à Bogota, ville chaos, ville magique entre montagne et forêts, à l’invitation du festival Experimenta / Sur et du Mapa Teatro.

Nourrie des histoires de cartels et de violence, l’équipe kinoise… [+]

photo : Agathe Poupeney

Direction artistique : Faustin Linyekula... [+]

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