Djodjo Kazadi est un artiste multidisciplinaire. Son parcours artistique commence dans les rues de Kinshasa, avec une école de théâtre à ciel ouvert nommé Les Béjarts (Les Bons et Eloquents Jeunes Artistes).

En 2000, il fait une rencontre décisive avec le chorégraphe congolais Faustin Linyekula, pionnier de la danse contemporaine en RDC. Il intègre les Studios Kabako. Danseur interprète de 2001 à 2007, il participe à toutes les créations de la compagnie : Spectacularly Empty (2001), Triptyque sans titre (2002), Spectacularly Empty II (2003), Radio Okapi (2004), Le Festival des mensonges (2005-2006), et The Dialogue Series: iii. Dinozord (2006).

Il développe en parallèle son propre travail au sein des Studios Kabako : Mudjansa en 2004, pièce pour six danseurs, le duo Ya Biso co-signé avec Papy Ebotani ou Castrations en 2007.

Il retrouve Faustin en 2012 pour La Création du monde (1923-2012), dialogue avec l’œuvre éponyme des Ballets suédois sur un livret de Blaise Cendrars, avec 24 danseurs du Ballet de Lorraine et pour Sur les traces de Dinozord (2012).

Formé au sein des Studios Kabako, notamment auprès de Sylvain Prunenec ou Ann Nguyen puis à Paris lors de différents stages et ateliers, Djodjo Kazadi intègre ensuite l'université Paris 8 pour un Master en Danse.

Il s'installe à Paris en 2009 et signe au sein de sa propre compagnie Kazyadance Congo my body (2010) et Koko (2014). En 2015, il s’installe à Mayotte où il dirige depuis 2017 et en collaboration avec Marie Sawiat Ali Saïd la fabrique artistique Le Royaume des Fleurs, espace de recherche, de création et de médiation culturelle, conventionné par le Ministère de la Culture. Chaque semaine, Le Royaume des Fleurs accueille plus de 100 jeunes amateurs dans le cadre des ateliers de danse et d'expression artistique. Ouvert à tous, il accueille aussi des artistes professionnels en résidences.

Depuis 2018, Djodjo Kazadi organise TRéPidanSes, un moment de rencontres et de restitutions publiques des ateliers au mois de juin. Sa dernière création nourrie de l’histoire de Mayotte,  Murmures des décasés (2020), témoigne d'un passé fragmenté par une mémoire à la fois schizophrénique et poétique.