Le 19 septembre 2016, des manifestations éclatent à Kinshasa, l’opposition réclame le départ du président Kabila, trois mois avant ce qui devait être son dernier mandat (constitutionnellement du moins) et ce alors qu’aucune élection n’est organisée.
Ce 19 septembre, Jeannot et des amis danseurs regardent au bord de la route cette foule défiler, cette foule qui toujours repart dans la rue alors même qu’elle sait que ses pas dans la poussière et sous le soleil ne changeront rien et que certains tomberont sous les balles « perdues » de la police ou de l’armée (plus d’une vingtaine de tués ce 19 septembre et des dizaines de blessés).
Comment eux, avec leur corps de danseur, avec leur regard d’artiste, pourraient-ils résister ?

Huguette Tolinga, percussionniste puissante de Kinshasa, crée sur scène les pulsations de la rue et dirige les frémissements des corps, corps malmenés, bousculés, corps en transe, corps résilients.
Des corps qui restent debout et qui s’entêtent, et qui réclament la possibilité d’un lendemain…